Vendredi, c'était "Shubun no Hi", le jour de l'équinoxe d'automne : férié, bien entendu... Du coup nous sommes allés nous promener pas trop loin de Wako-Shi, à Kawagoe : il ne faut que 20 minutes en train pour rejoindre cette ville, surnommée la "petite Edo" pour son quartier ancien. Ce qui frappe le plus, dans la grande rue commerçante qui traverse la ville, ce n'est peut-être pas tant les maisons d'époque, très particulières avec leurs murs épais censés résister aux incendies, que l'absence totale de poteaux et de fils électriques... C'est cette caractéristique, assez rare dans dans la mégapole pour être soulignée, qui permet aux chars qui défilent lors du Matsuri d'automne d'être bien plus hauts que d'habitude. Mais ce vendredi il n'y avait pas de chars dans les rues, juste la circulation habituelle! Le coin le plus sympa de la ville est certainement "Kashiya Yokocho", une ruelle piétonne bordée de petites boutiques : on y trouve principalement des confiseries, quelques magasins vendant des jouets à l'ancienne, et l'atmosphère y est vraiment agréable, un peu hors du temps... Pour finir la journée, retour à l'agitation d'Ikebukuro : sur les recommandations d'une collègue de la miss, nous sommes allés manger dans un ramen-ya, Kohmen. On dit souvent qu'à Tokyo, la renommée d'un restaurant se mesure à la longueur de la file d'attente. Ici, nous sommes restés debout dans le passage pendant une bonne demi-heure, attendant que deux places se libèrent sur l'enfilade composée d'une douzaine de tabourets. Une demi-heure très difficile, à saliver devant les bols appétissants alignés devant nous... Mais l'attente valait la peine, les ramen étaient vraiment excellentes : pâtes fines, bouillon léger, viande grillée et fondante, un vrai bonheur.
Samedi, nous sommes allés à Kappabashi continuer nos achats d'avant départ... Deux heures pour faire l'aller-retour sur toute la longueur de Kappabashi Dori, là où l'on trouve tout, tout, tout pour les restaurants. Et nous avons, une fois encore, été efficaces : deux belles lanternes (une rouge, "Okonomiyaki", et une blanche, "Nabemono"), quelques pièces de tissu à suspendre, utilisés habituellement à l'entrée des restaurants pour en indiquer le type ("Fugu", "Unagi"...), des ustensiles de cuisine... De quoi remplir quelques sacs et prendre un peu de place dans la valise! Nous avons laissé ce quartier bien sympa vers 15h, pour se diriger en métro vers la station Ryogoku et atteindre le Kokugikan, le stade dédié au Sumo, assister à la dernière partie de la 14ème journée du "Aki Basho"... La veille, le Yokozuna Asashoryu, comptant déjà deux défaites, a battu Kotooshu, la révélation bulgare de ces derniers mois, invaincu jusqu'alors dans le tournoi. Autant dire que l'ambiance était survoltée : Kotooshu, le nouveau chouchou de ces dames (et d'une bonne partie du public), avait la possibilité de remporter pour la première fois de sa carrière un Basho ... Mais un peu nerveux, le Bulgare a laissé passer la victoire, pour se faire au final rejoindre au score par un Asashoryu très motivé pour sortir son adversaire du jour du Dohyo. Il faudra attendre le dimanche pour connaitre le résultat final : le Yokozuna, profitant des erreurs de fin de parcours de Kotooshu, va réussir à remporter sa 14ème coupe de l'Empereur après un duel final face au jeune Bulgare... Difficile de battre Dagvadorj!
Pour finir le week-end en beauté, nous sommes allés dimanche midi manger chez Benoit, le nouveau restaurant du groupe Alain Ducasse sur Tokyo... Une collègue de la miss voulait absolument que l'on déjeune tous ensemble avant notre départ, choisir la cuisine française était un clin d'oeil sympathique! En faisant abstraction du décor (à priori méditerranéen mais qui fait plutôt un peu vieille France), l'endroit est agréable. Et depuis le 10ème étage, il y a une très belle vue sur Tokyo... Le repas était vraiment très bon, les plats étant variés et très fins. Une adresse qui séduira certainement les tokyoïtes amateurs de cuisine française... D'Aoyama, nous sommes ensuite descendus sur Omote-Sando pour terminer dans la foulée notre shopping sur les "Champs-Elysées" locaux. On ne fait que passer devant les boutiques de luxe, c'est l'avantage : pour nous, dans le coin, le circuit boutiques est court et bien rodé. Oriental Bazaar et Kiddy Land sur Omote-Sando, Daiso et deux ou trois boutiques de fringues du côté de Takeshita, et voila. Bon, bien sûr, rien qu'avec ça il y a de quoi y passer des heures...