Ambiances Nippones...

en images

Juin 2005

Jeudi 02 Juin 2005

Marshmallow Yogurt

Une nouvelle rubrique, pour partager les quelques découvertes de produits "particuliers" que l'on peut faire par ici... Et pour l'inaugurer, j'ai craqué dans le rayon produits laitiers de l'Ito Yokado sur le mélange improbable : le "Marshmallow Yogurt"! Le concept est relativement simple, mais il fallait y penser (personnellement, ce n'est pas le premier mélange qui me serait venu à l'esprit...) : dans un compartiment étanche situé sous le couvercle se trouvent des marshmallows, tous frais, qu'il n'y a qu'a verser dans le yaourt. Après l'achat, le pot a trainé quelques jours dans le frigo, alors que nous repoussions sans cesse le moment d'y goûter. Finalement, la date de péremption approchant, nous nous sommes décidés à l'ouvrir et le manger. Le pire? Ce n'est même pas mauvais...

Jeudi 02 Juin 2005

Ume Shu maison

En allant faire quelques petites courses à l'Ito Yokado hier soir, nous sommes tombés sur un stand présentant tout ce qu'il faut pour réaliser soit-même son Umeshu, l'alcool de prunes si prisé des Japonais... Encore une fois, cela démontre le grand sens d'organisation nippon : il est possible d'acheter d'un coup le pot de verre (4 litres), le paquet de sucre (1kg, assez étrange : de gros cristaux translucides), le sac de prunes (1kg, ne servent qu'à ça car elles sont trop acides pour être mangées) et la bouteille de "liqueur blanche" à 35° (2,8 litres) nécessaires à la recette... Les quantités sont bonnes, il n'y a plus qu'à mélanger! Ce que nous avons fait en rentrant (oui, nous avons craqué)... Il y aura donc du stock d'Umeshu pour nos prochains visiteurs, en espérant qu'un mois soit suffisant pour que le mélange prenne! Et bien entendu, sans oublier que l'abus d'alcool, tout ça...

Jeudi 02 Juin 2005

Made in Hong-Kong

Non, ce journal n`est pas une victime supplementaire de la mondialisation et des delocalisations sauvages... Je profite juste d`une petite escale a Hong-Kong, entre Narita et Paris, pour utiliser (enfin! c`est la 1ere fois - et ce n`est pas facile avec ces claviers chinois!) une borne internet dans cet aeroport ultra-moderne... La premiere partie du voyage s`est bien passee, depart du Japon sous la pluie et avec un peu de retard, arrivee splendide sur la baie de Hong-Kong, les tours lumineuses sont vraiment impressionnantes. Cette ville doit etre vraiment surprenante, j`aimerais bien m`y arreter un jour! J`espere que la miss aura autant de chance que moi, et qu`elle pourra profiter elle aussi de l`arrivee, que la baie ne soit pas plongee dans le brouillard comme la derniere fois. Parce que, autant que le decor, la descente sur la mer et la piste qui n`apparait qu`au dernier moment, c`est quelque chose ... Ceci dit, il reste encore treize heures de vol, et je ne vais pas tarder a embarquer. Avant-derniere ligne droite...

Dimanche 26 Juin 2005

Paris - HK - Tokyo

Au départ de Paris, l'avion avait déjà environ une heure de retard... Grosse foule, avion complet, enregistrement tardif, bref : pas de place côte-côte. Après un jeu de chaises musicales orchestré par une hôtesse, avec un couple chinois également séparé et une personne seule, nous avons pu nous retrouver assis l'un à côté de l'autre, côté hublot pour une fois, le couloir étant bloqué par un sosie de Kitano aussi avenant que l'original. Voyage tranquille, un peu de lecture, la miss a regardé un film, et nous avons essayé de dormir un peu... Quand, au petit matin, nous avons ouvert le volet masquant le hublot, nous survolions la Chine : une belle vue sur des rivières serpentant entre des contreforts, des rizières brillant au soleil... Et, entre deux masses cotonneuses de nuages, Hong-Kong de jour, avec ses alignements de buildings, le port aux abords surchargés de navires, les montagnes vertes surplombant la ville, aux sommets perdus dans la brume... Forcément, avec le retard pris au départ, l'escale à Hong-Kong a été fortement écourtée, une hôtesse nous a emmené directement, au petit trot, à la porte d'embarquement pour le vol vers Narita. Même pas le temps de faire une pause pipi-clope... Et le pire c'est qu'une fois dans l'avion, il a fallu attendre une plombe dans une cabine surchauffée deux retardataires qui ne se sont jamais présentés! Pendant l'escale le temps s'est fortement dégradé, et nous sommes parti de Hong-Kong sous une grosse pluie tropicale, de turbulences en turbulences, jusqu'à sortir des épais nuages entourant l'île.

Avant d'arriver à Narita (et avant de sombrer dans un sommeil lourd pour les deux dernières heures de voyage, surtout) nous avons pu profiter des paysages côtiers de la mer de Chine, petites îles surgissant parfois des eaux vertes ou grandes plages de Kyushu... Nous n'avons pas vu grand-chose par contre à l'arrivée, les yeux embrumés et la vue un peu brouillée par les nuages. Température au sol : 33°, humidité : oui, plutôt oui. La dernière partie du trajet pour rejoindre Wako-Shi est toujours un peu trop longue, hâte d'arriver, de se poser enfin... Nous avons retrouvé l'appart (premières vérifications : le bonsaï est vraiment mort, l'umeshu est en bonne voie...), pris une bonne douche avant d'aller faire quelques petites courses et manger un morceau. Et à 22h au dodo, sous l'air frais de la clim...

Mercredi 29 Juin 2005

Deux expos...

Histoire de remettre le pied dans la ville, une petite visite au coeur de Ginza s'imposait... Je voulais aller voir deux expositions listées par Metropolis, dans deux galeries situées à peu de distance l'une de l'autre, autour des stations Ginza et Kyobashi. La première, j'ai eu un peu de mal à trouver... Ou plus exactement, c'était un peu difficile de concevoir qu'une galerie de photos soit située au 9ème étage de la boutique d'un fabriquant de toilettes et de salles de bains! Et pourtant, c'est le cas chez Inax, comme quoi le mécénat peut se trouver même là où on ne l'attend pas. Cette première expo présentait des photos de vieilles batisses, vieux murs, rencontrés le long du "Yamanobe no Michi" à Nara. Chouette et dépaysant... En passant entre le Sony Building (c'était sur la route!) et l'immeuble Hermès pour rejoindre la galerie suivante, j'ai croisé une belle DS, comme quoi il y a quelques voitures françaises en circulation, ici!

Changement d'ambiance dans la deuxième galerie, "House of Shiseido" : de grands espaces au style très épuré, mélange de bois et de verre, une boule énorme au centre piqué de lumières à l'accueil, très classe... Les photos présentées ici ont été réalisées par trois des fils du fondateur de Shiseido, entre les années 1910 et les années 1930 (pas tout jeune, donc). C'est assez amusant de voir dans les biographies des trois photographes que le paternel semblait un peu désolé de constater que ses fils - et successeurs - s'intéressaient à l'art plus qu'à la pharmacologie ou à la gestion d'entreprise! Ceci dit, leurs clichés sont très intéressants, particulièrement peut-être parce qu'ils montrent une certaine vision du Japon d'hier (voire d'avant-hier) avec une beauté épurée, accentuée par les jeux d'ombres et de lumières, très dans le style Shiseido, mine de rien...

Mercredi 29 Juin 2005

Tokyo vue du ciel

Ce n'est pas vraiment nouveau, mais je n'avais jamais essayé avant : le service Google Maps permet de voir des photos satellites de différents points du globe, de zoomer et de se déplacer à volonté... Alors je m'y suis mis, sur Tokyo bien entendu. Et c'est assez impressionnant... Juste pour montrer ce que ça donne, voici à suivre quelques exemples avec la description du quartier.

- Tout d'abord, la vue générale de tokyo.
- Odaiba, avec la sphère de la Fuji TV en plein centre.
- Ikebukuro, avec à gauche la gare bordée des magasins Tobu et Seibu et à droite le Sunshine 60.
- le Tokyo Dome, entouré par le Koishikawa Korakuen et le Tokyo Dome Hotel.
- Les buildings de Shinjuku.
- Asakusa, le Senso Ji et Nakamise Dori.
- Yurakucho, les douves du Palais Impérial, la Tokyo Station, le TIF et les buildings de Marunouchi.

Je voulais finir par une vue aérienne du Riken et de la i-house, mais on est à Saitama, et à quelques dizaines de mètres près on est en dehors de la zone couverte par Google...

Jeudi 30 Juin 20054

Braaaaaazil

Je ne sais pas pourquoi, on a un peu de mal à dormir en ce moment, trop de chaleur humide ou vieux restes de jet-lag... Cette nuit ça tombait plutôt bien pour moi, je voulais voir la finale de la Coupe des Confédérations entre le Brésil et l'Argentine, retransmise en direct sur la télé japonaise. Et avec le décalage, 20h45 chez nos amis d'Outre-Rhin, ça fait quand même 3h45 ici... Mais au vu du match, et même si ce matin les traits sont un peu tirés, difficile de regretter la perte de quelques heures de mauvais sommeil! Un festival Samba (bien différent de celui d'Asakusa!) pendant une heure et demie, que demander de plus? Le plus étrange c'est, vers 4h, de voir le jour se lever (même si ce matin la lumière du soleil était franchement occultée par un épais rideau de pluie) alors que la soirée commence à peine en Europe...

Jeudi 30 Juin 2005

Lapin compris

Ayant quelques petites courses à faire à Ikebukuro, j'en ai profité pour faire une visite à la salle d'exposition située au premier étage du Tokyo Metropolitan Art Space, où sont présentées régulièrement (et gratuitement) des séries généralement intéressantes de photographies ou de peintures. Là, c'était une exposition de travaux réalisés par "Nihon Shodou", une société japonaise d'apprentissage de "Shodo", la calligraphie. C'est beau, la calligraphie, mais déjà que les kanjis bien imprimés c'est pas facile, inutile de dire que là les tableaux étaient pour moi totalement incompréhensibles... Ce qui ne me dérangeait pas outre mesure, je trouve ça suffisamment esthétique pour, à priori, me passer du sens. Au bout de quelques minutes, une petite dame, qui à l'accueil m'avait gentiment donné la plaquette de présentation de la méthode "apprenez la calligraphie en 3647 leçons", est même venue me retrouver dans la galerie, pour tenter de m'expliquer une ou deux choses sur la façons dont les kanjis d'une toile étaient positionnés dans l'espace. Mais j'ai vite été obligé de lui dire que je ne la comprenais pas plus que je ne comprenais les œuvres pendues aux murs! C'est parfois frustrant la méconnaissance de la langue...

En contournant la gare d'Ikebukuro par le sud pour rejoindre le quartier des boutiques, je me suis retrouvé un peu honteux : pendant que je prenais en photo une arrière-cour de restaurant, avec bidons et gamelles en vrac sur le trottoir, un petit vieux en tenue genre pyjama-bottes est sorti poser un truc et a cru que c'était lui que je visais... D'où regard d'abord étonné, puis franchement mécontent! Alors qu'en plus il n'apparait même pas sur la photo...