Au départ de Paris, l'avion avait déjà environ une heure de retard... Grosse foule, avion complet, enregistrement tardif, bref : pas de place côte-côte. Après un jeu de chaises musicales orchestré par une hôtesse, avec un couple chinois également séparé et une personne seule, nous avons pu nous retrouver assis l'un à côté de l'autre, côté hublot pour une fois, le couloir étant bloqué par un sosie de Kitano aussi avenant que l'original. Voyage tranquille, un peu de lecture, la miss a regardé un film, et nous avons essayé de dormir un peu... Quand, au petit matin, nous avons ouvert le volet masquant le hublot, nous survolions la Chine : une belle vue sur des rivières serpentant entre des contreforts, des rizières brillant au soleil... Et, entre deux masses cotonneuses de nuages, Hong-Kong de jour, avec ses alignements de buildings, le port aux abords surchargés de navires, les montagnes vertes surplombant la ville, aux sommets perdus dans la brume... Forcément, avec le retard pris au départ, l'escale à Hong-Kong a été fortement écourtée, une hôtesse nous a emmené directement, au petit trot, à la porte d'embarquement pour le vol vers Narita. Même pas le temps de faire une pause pipi-clope... Et le pire c'est qu'une fois dans l'avion, il a fallu attendre une plombe dans une cabine surchauffée deux retardataires qui ne se sont jamais présentés! Pendant l'escale le temps s'est fortement dégradé, et nous sommes parti de Hong-Kong sous une grosse pluie tropicale, de turbulences en turbulences, jusqu'à sortir des épais nuages entourant l'île.
Avant d'arriver à Narita (et avant de sombrer dans un sommeil lourd pour les deux dernières heures de voyage, surtout) nous avons pu profiter des paysages côtiers de la mer de Chine, petites îles surgissant parfois des eaux vertes ou grandes plages de Kyushu... Nous n'avons pas vu grand-chose par contre à l'arrivée, les yeux embrumés et la vue un peu brouillée par les nuages. Température au sol : 33°, humidité : oui, plutôt oui. La dernière partie du trajet pour rejoindre Wako-Shi est toujours un peu trop longue, hâte d'arriver, de se poser enfin... Nous avons retrouvé l'appart (premières vérifications : le bonsaï est vraiment mort, l'umeshu est en bonne voie...), pris une bonne douche avant d'aller faire quelques petites courses et manger un morceau. Et à 22h au dodo, sous l'air frais de la clim...