Jeudi 7, grosse journée commencée de bonne heure : lever vers six heures et demie, métro avec la foule des heures de pointe (les quais de la station de Wako-Shi noirs de monde, wagons bien remplis) pour se rendre à Shintomicho, à une vingtaine de stations de là... On commence avec le tour du Tsukiji, le marché aux poissons qui approvisionne une bonne partie des magasins et restaurants de Tokyo. Depuis quelques semaines, la partie où se déroule la vente aux enchères est interdite aux visiteurs, pour des raisons plus ou moins claires (officiellement pour des raisons d'hygiène, mais quand on voit le reste du marché...), mais de toutes façons cette vente se déroule bien trop tôt pour nous... Nous nous contenterons donc des étals bordant les petites allées du marché, avant d'aller manger vers neuf heures et demie quelques sushis dans un restaurant proche, où les cuisiniers les préparent directement à la commande... Au Sushizanmai, le thon est toujours aussi bon!
En sortant du quartier du Tsukiji, nous nous sommes dirigés vers la station de Shimbashi, située sous les tours de Shiodome. D'un petit coup de métro, direction Asakusa pour arriver aux abords du Senso Ji sur les coups de midi. Quelques achats dans Nakamise Dori, visite du temple et du sanctuaire associé, un casse-croûte dans un parc pas loin (au menu : un "agepan", sorte de pain à l'azuki et au sésame, frit, aussi petit que consistant) pour se remplir l'estomac, et c'était l'heure de repartir du quartier. Pas de métro cette fois, mais du bateau : nous nous sommes rendus d'Asakusa à Hinode par la Sumida Gawa, en utilisant les "SeaBus" qui empruntent cette rivière toutes les demi-heures environ. Après avoir franchi les treize ponts colorés qui traversent la Sumida (dont un vraiment bas de plafond, une annonce demandant à ceux, comme nous, qui étaient sur le toit du bateau de baisser la tête...), nous avons pris le monorail de la Yurikamome à Hinode pour rejoindre Odaiba. Le temps a commencé à virer à la brume, rendant la vue sur la skyline de l'autre côté de la baie plutôt brouillée. Mais c'était finalement un temps pas trop mal pour une petite sieste sur la pelouse surplombant la "plage"...
Vendredi, journée plus calme, avec Kamakura en prévision pour le lendemain. Pas loin de Wako-Shi, nous sommes allés passer l'après-midi à Akatsuka, entre le jardin botanique et le Tokyo Daibutsu. Il y avait pas mal de gros papillons assez jolis, mais trop difficiles à photographier... Certains volaient par deux ou trois, formant en l'air un ballet ultra-rapide du plus bel effet. Dans la soirée, nous avons rejoint Ikebukuro pour voir un festival dans un petit sanctuaire, le Kishibojin. C'était la "Summer Fair", quelques stands proposaient des plantes de saison (ipomée, ou liseron, la "gloire du matin" japonaise), des mobiles de verre ou des poissons rouges... Un bon prétexte surtout pour sortir en yukata, manger et boire dans une ambiance un peu festive!
Et samedi, comme prévu donc, Kamakura. Pas de chance, on a retrouvé dans la matinée les températures chaudes et humides caractéristiques de l'été japonais, celles qui ne facilitent pas les grandes marches... Trajet assez classique sur place, en partant de Kita-Kamakura pour visiter d'abord le Engaku-Ji (avec pause déjeuner au pied du bâtiment principal), puis descente à pieds vers Kamakura en passant par le Kencho Ji, puis le Tsurugaoka Hachimangu. Derrière le Kencho Ji, par une petite route peu visible qui se faufile derrière le jardin japonais, nous avons découvert un peu par hasard le Hansobo, un sanctuaire dédié au Tengu, le monstre à long nez de la montagne... Pas facile de l'atteindre avec ces nombreuses volées de marches qui causent de bonnes suées, mais ça valait le coup, l'endroit est assez particulier avec cette douzaine de statues de Tengu disposées sur les talus au dessus des visiteurs. C'est visiblement un point de départ de chemin de randonnée... A explorer un de ces jours.
A Kamakura, nous avons pris la ligne Enoden pour rejoindre la station d'Hase, et de là faire un peu de marche encore pour voir le Daibutsu. A la sortie de la gare, un magasin à 100 yens bien placé nous a permis d'acheter quelques parapluies, les gouttes commençant à tomber de plus en plus fermement... Le grand Bouddha est beau même sous la pluie, mais ce n'est quand même pas le temps idéal pour quelques instants contemplatifs! Nous voulions finir la journée par une séance plage, mais entre le temps peu avenant et la plage pas vraiment propice à la baignade (il faudrait faire quelques kilomètres de plus vers Enoshima, sans doute), ce n'était pas vraiment possible... Tant pis, on a terminé à la place dans un "Hemp Style Bar" sur le remblais, à boire un thé miel-gingembre en regardant la pluie tomber sur la plage de Kamakura... Avant de rentrer, à la nuit tombée, avec une étape pour aller manger un bon bol de shio-ramen réconfortant dans notre petit resto d'Ikebukuro, comme un soir d'hiver...
Pour finir la semaine, nous sommes allés faire quelques boutiques du côté de Ginza, en passant bien entendu par les abords du Palais Impérial. Sur la grande esplanade devant le Niju-Bashi, nous avons vu un spectacle étrange : un groupe de jeunes hommes, aux tee-shirts marqués du logo de l'université Hosei, en train de faire des exercices sous le soleil en criant comme des fous furieux... Cela ressemblait plus à un bizutage sauvage ou à une punition militaire qu'à une séance de remise en forme entre amis, très bizarre. Une fois la boutique Hello Kitty de Ginza dévalisée, nous nous sommes mis en route pour Ikebukuro, avec l'idée de voir le coucher de soleil depuis l'observatoire du Sunshine 60. Mais entre la brume de chaleur et la pollution, et les nuages bas sur les montagnes environnantes, difficile de voir quelque chose! Heureusement le spectacle de Tokyo de nuit était au rendez-vous, et de la terrasse nous avons pu admirer la ville en écoutant de la musique un peu... décalée (je me souviens de Las Ketchup, et j'ai heureusement réussi à oublier le reste...). Et là-haut, c'est trop du bonheur : il y a plein de "gashapon", ces machines à sous qui permettent de gagner des figurines ou des petits objets de collection. Personnellement, j'ai commencé à réunir les mini-bols de ramen en plastique...